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COURS AUDIOVISUEL - Bernard Guiné

 
I. LA CONCEPTION 
 
a. Constitution du dossier

 

  • Synopsis 

  • Note d’attention 

  • Story board 

  • Découpage technique 

  • Plan de financement 

  • Scénario 

  • Repérage des lieux de tournages 

  • CV des principaux postes 

  • Recherche d’un producteur, d’un diffuseur, de partenaires institutionnels et privés

 
 
II. LE TOURNAGE

 


a. L’équipe


Réalisateur, chef opérateur, cadreur, preneur de son, machiniste, éclairagiste, maquilleuse, décorateur, acteurs, script.

 


b. Cadrage et prises de vues


Quelques définitions : 


LE PLAN : c’est un ensemble d’images tournées en continuité. En d’autres termes, c’est tout ce qui est enregistrer par la caméra entre le moment où elle est mise en marche jusqu’au moment où elle s’arrête (dans un produit monté, tout ce qui se trouve entre deux rapports). 


LE CADRAGE : le cadre c’est ce que l’on montre, c’est aussi ce que l’on cache ou ce que l’on décide de ne pas montrer. Faire un gros plan par exemple, en insistant sur un détail, c’est faire le choix de ne pas montrer ce qui entoure ce détail donc l’isoler de son contexte. Il existe plusieurs sortes de cadrages répertoriés, depuis le plan général jusqu’au très gros plan, les appellations peuvent varier d’un auteur à l’autre mais leurs significations est identique.


LE PLAN GENERAL ou PLAN D’ENSEMBLE présente un décor et localise le lieu où l’action va se dérouler.


LE PLAN DE DEMI-ENSEMBLE situe un personnage ou une action dans un décor.


LE PLAN MOYEN présente un personnage.


LE PLAN AMERICAIN met l’accent sur l’action, il insiste sur la dynamique du personnage.


LE PLAN RAPPROCHE TAILLE OU POITRINE est habituellement le plan du discours. Il insiste sur le texte et est surtout utilisé pour filmer un dialogue. Le cadrage est plus ou moins serré selon que l’on veuille plus ou moins insister sur l’intimité entre les spectateurs et les personnages ou entre les personnages entre eux.


LE GROS PLAN dans le cadrage, ici on ne voit que la tête ou une partie du corps d’un personnage ou  encore d’un objet filmé de très près, en ignorant son contexte.


LE TRES GROS PLAN, il permet d’isoler, en le soulignant, un détail significatif.


LES MOUVEMENTS DE CAMERA. Il y a trois types de mouvements de caméra : le panoramique, le zoom (ou traveling optique) et le traveling. On peut bien sûr combiner tous ces mouvements mais attention : un mouvement de caméra doit toujours être justifié. Le panoramique est une rotation de la caméra autour de son axe. Le zoom est une illusion de mouvement que l’on donne aux images en faisant varier la focale (lentille avant de l’objectif). Le travelling est un déplacement de la caméra dans l’espace.


PLAN MOBILE OU PLAN FIXE, la signification sera très différente selon que le sujet est filmé par un mouvement de caméra ou par une série de plans fixes. C’est en multipliant les plans que l’on donne une impression de rythme à une séquence. Un mouvement de caméra aura tendance à ralentir le rythme et une série de plans à l’accélérer. 


ZOOM OU TRAVELLING : le zoom isole un détail de l’image pour l’amener à nous ou inversement, pour le remettre dans son contexte. Dans ce cas le spectateur est passif par rapport à ce qu’on lui montre. Le travelling, lui, nous emmène nous promener à l’intérieur du décor, l’effet est plus dynamique. 


Une affaire de choix : cadrer c’est aussi cacher ou décider de ne pas montrer, d’isoler le sujet de son contexte. Filmer, c’est choisir entre ce que l’on montre et ce que l’on cache. Si on ne pense pas à ces choix, si l’on filme sans réfléchir, le message risque d’être mal compris ou pire de n’être pas compris du tout.


Faire un cadrage, c’est mettre le spectateur à l’endroit où il serait s’il assistait à la scène qu’on lui fait voir. 

 


c. Cadrage, sens et esthétique 


Plusieurs règles délimitent des lignes de forces dans le cadrage. Pour un personnage se seront les yeux qui déterminent cette ligne et pour un paysage, la ligne de l’horizon.

 


d. Effet sur le volume

 

Une focale longue (gros plan) va aplatir l’image et supprimer tout effet de profondeur, elle procure un sentiment d’étouffement.
Une focale courte (grand angle) va donner une impression d’espace et de volume.
Exemple : effet vertigo
 
 

e. Effet sur les mouvements


Une focale courte : accélère les mouvements qui s’éloignent ou se rapprochent de la caméra et ralentie les mouvements perpendiculaires à l’axe de la prise de vue.


En focale longue : les mouvements qui s’éloignent ou se rapprochent de la caméra sont ralentis, les mouvements perpendiculaires à l’axe de prise de vue sont accélérés.


A noter également en position téléobjectif (gros plans), les chocs et tremblements de l’image sont amplifiés alors qu’ils sont atténués en position grand angle.

 


f. Transposer un volume sur une surface


L’image vidéo est une image est deux dimensions. Elle n’a pas de profondeur. C’est le spectateur qui va reconstituer la profondeur du réel en interprétant ce qui lui est donné à voir. Il faut donc lui donner des repères en avant et en arrière du sujet principal. 
 

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g. Les raccords de plans

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Les images que l’on tourne sont normalement destinées à être montées. Il faut donc dès la prise de vue envisager les raccords possibles. Les raccords peuvent être d’ordre plastique mais aussi d’ordre psychologique, en voici quelques exemples :

  • Le raccord de mouvements 

  • Le raccord de positions  

  • Le raccord de regards

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Il existe de nombreuses classifications des raccords plus ou moins fines selon les écoles.

  • Les raccords de couleurs (utilisations des dominantes) 

  • Les raccords de lumières constantes ou d’opposition 

  • Les raccords de décors ou d’objets 

  • Les raccords de situations 

  • Les raccords d’idées

 


h. Grille d’analyse d’une image


Il est difficile de définir des règles strictes d’esthétiques. On peut cependant essayer de se poser quelques questions afin de nous aider à analyser une image ou à en construire une. Ou sont les lignes de force, les lignes de fuites ? Quelles sont les masses d’ombres, de lumières, de couleurs ? Y a-t-il des zones pleines ou vides, s’opposent-elles ou se complètent-elles ? Y a-t-il équilibre ou déséquilibre ? Y va-t-il un sens de lecture, un rythme, un regard ?

 


i. Mise au point et profondeur de champs


La mise au point : le réglage de la mise au point se fait toujours en focale longue (zoom en position téléobjectif) sur la partie la plus importante de votre cadre (les yeux de la personne interviewé par exemple). Puis desserrer et organiser votre cadre.


La profondeur de champs : c’est la zone de netteté en avant et en arrière d’une sujet sur lequel vous avez effectué votre mise au point. La profondeur de champs varie avec la distance de la caméra avec le sujet et l’ouverture du diaphragme.

 


j. L’éclairage en vidéo


Le principe des trois lumières : 

  • Lumière de contre-jour 

  • Lumière principale 

  • Lumière d’ambiance

 


k. Le son


Il existe trois sortes de sons 
 
 
 
  
 
 

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La caméra vidéo a un micro incorporé très sensible. Malheureusement vu sa position ce micro enregistre aussi des sons parasites, il est donc conseillé d’utiliser un micro extérieur. Un micro peut être :

  • Omnidirectionnel : dans ce cas il va servir à capter un ambiance ou à enregistrer un groupe de personnes. 

 

  • Unidirectionnel : dans ce cas, les sons qui arrivent de devant seront privilégié par rapport aux autres, il servira donc plutôt dans l’enregistrement de sources sonores plus localisées. 

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Un choix de micro dépend de trois choses : de l’environnement acoustique, du nombre de personnes dans la scène, de la proximité du micro par rapport à la source sonore. 
La bonnette : elle sert à éviter les bruits de vents
Ne pas oublier de vérifier au casque la qualité de la prise de son
Il est également utile d’enregistrer des sons « seuls » utilisés par la suite en post-production. 

 


l. La machinerie


On appel machinerie, tout ce qui se trouve en dessous de la caméra (pieds, travelling, steadycam)
 
 
 
 


III. LE MONTAGE


Le montage est l’organisation des plans d’un film dans certaines conditions d’ordre et de durée.

 


a. Eléments de base du montage 

 

  • La coupe franche ou cut 

  • La coupe franche retardée : l’action principale se passe en off puis coupe franche et l’on découvre enfin l’action principale

  • La coupe franche entre deux actions différentes. Exemple : deux voitures qui semblent rouler l’une vers l’autre accentuera l’effet dramatique

  • La coupe franche entre scène mobile et image fixe ou inverse : de la scène statique à la scène mobile, l’attention du spectateur va s’accéléré, l’inverse provoquera une baisse de tension.

  • L’ouverture ou fermeture au noir (fondu au noir) : l’ouverture annonce le début d’une nouvelle action ou la formation d’une nouvelle idée. La fermeture introduit une pose dans le déroulement d’une action mais est surtout utiliser lorsqu’un changement temporel ou spatial est nécessaire. 

  • Le fondu enchainé : transition douce avec un minimum d’interruption de flux. Il est généralement comparatif, il permet de raccorder deux séquences qui se déroulent dans un lieu différent mais de manière simultanée.

 


b. L’ordre des plans et leurs effets associés


Le rapport cause/effet ou effet/cause

Exemple : un immeuble en feu, une explosion violente, des personnes qui courent vers une voiture.  Le changement de l’ordre de ces trois plans va altérer ou modifier ce qu’il semble se passer.

 


c. La durée des plans 


La durée d’un plan est influencée par de nombreux facteurs :

  • La qualité d’information contenue dans le plan 

  • La clarté de cette information  

  • La familiarité du sujet au spectateur 

  • Son intérêt  

  • L’importance de l’action

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Il existe plusieurs types de montage : 

  • Le montage narratif : est l’aspect le plus simple et immédiat du montage, celui qui consiste à assembler selon une séquence logique ou chronologique en vue de raconter une histoire, des plans dont chacun apportent un contenu évènementiel et contribue à faire avancer l’action ou le propos.

 

 

  • Le montage dynamique : fondé sur des juxtapositions de plans ayant pour but de produire un effet direct et précis par le choc de deux images. Dans ce cas le montage vise à exprimer par lui même un sentiment ou une idée. Il n’est plus alors une idée mais une fin. 

 
Dans la plus part des cas, un montage normal peut être considéré comme narratif, par contre, un montage très rapide ou très lent est plutôt un montage expressif ou dynamique car le rythme du montage joue alors un rôle directement psychologique. Il n’y a pas de coupure nette entre ces deux types de montages. Il y a des effets de montage qui sont encore narratifs et qui ont déjà pourtant une valeur expressive ou dynamique.

 


d. Fonction créative du montage

 

  • Création du mouvement  

  • Création du rythme  

  • Création de l’idée

Autre type de montage narratif : 

  • le montage linéaire 

  • le montage inversé 

  • le montage alterné 

  • le montage parallèle

 


e. Le rôle du monteur et ses actions 

 

  • Connaitre le message du film et son objectif : cela permet de choisir les éléments les plus adaptés aux messages sur la globalité du document ou sur les différentes séquences et permet de choisir le meilleur mode de traitement.

 

  • Connaitre la matière dont il dispose : c’est-à-dire connaitre tous les rushes images et sons et les avoir analysés dans leur forme et leur contenu.

 

  • Trier cette matière, sélectionner en ayant toujours en tête le message, l’objectif.

 

  • Choix du type de montage, ordre de la matière (linéaire, inversion, parallèle)

 

  • Recherche du rythme du document en raccordant les éléments (choix du raccord, durée d’un plan). Un montage bien fait passe inaperçu parce qu’il correspond aux mouvements normaux de l’attention et donne l’illusion de la perception réelle. Chaque plan doit susciter, préparer, conditionner le suivant en contenant un élément qui demande réponse. 

 
En synthèse on doit ressortir trois étapes :

  • La sélection 

  • L’assemblage 

  • Le raccord

Toutes ces étapes nécessitent pour le monteur une double position relativement ambigüe. En effet, il faut tantôt être analyste, froid et objectif tantôt être artiste et créatif. Cette double vision du monteur face à un document est difficile. Savoir retourner à un regard extérieur est une gymnastique.
 


f. Méthodologie de montage
 

  • Dérushage : consiste à sélectionner les images et les sons indépendamment 

  • Numérisation : consiste à importer les médias sur le disque dur de l’ordinateur 

  • Maquettage  

  • Conformation

  • Etalonnage   

  • Mixage son 

  • Effets spéciaux et titrage  

  • Masterisation : archivage et réalisation des prêts à diffuser

 


g. Format vidéo et codec
 

 

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